Lamictal et cognition

De nouvelles données montrent que le Lamictal pourrait avoir un effet positif sur la faculté de raisonnement

• Les troubles cognitifs sont un soucis majeur chez les médecins traitant des épileptiques
  

Buenos Aires, Argentine, - La fonction cognitive, ou capacité à raisonner, chez les patients sous traitement anti-épileptique, a été reconnue d'une importance capitale par un groupe d'un peu moins de 300 neurologues interrogés aux réunions du Congrès européen d'épileptologie et de la Société américaine pour l'épilepsie (American Epilepsy Society) tenues l'année dernière.

Plus de 75% des médecins européens et 90% des médecins américains interrogés ont annoncé qu'ils changeraient le traitement d'un patient qui maîtrise bien ses crises pour éviter les effets secondaires qui peuvent affecter le processus de réflexion.

Il s'agit clairement d'un soucis majeur pour beaucoup de professionnels de la santé qui traitent des épileptiques. Si les thérapies permettent de réduire les crises de plus de 80% de ces patients, pour certains, maintenir les crises sous contrôle va de pair avec une réduction de la capacité à raisonner et à interpréter correctement ce qui se passe autour d'eux. Des études cliniques ont montré à plusieurs reprises que les traitements médicamenteux contre l'épilepsie peuvent avoir des conséquences néfastes sur la capacité cognitive d'un patient (1). Nonobstant le fait que la grande majorité des épileptiques ont un QI normal, les médecins constatent toujours une forte prévalence de troubles psychosociaux chez leurs patients atteints de cette maladie.


De nouvelles données exposées cette semaine par GlaxoSmithKline au Congrès international de l'épilepsie (IEC - International Epilepsy Congress) à Buenos Aires, montrent que le médicament anti-épileptique Lamictal®, comparé au valproate, limite efficacement les crises et présente en plus l'avantage de ne pas entraver la pensée cognitive.
Les résultats d'essais aléatoires de grande envergure comparant les mesures de qualité de vie (2) de 394 épileptiques d'âge adulte traités par monothérapie au valproate ou au Lamictal®, ont démontré que les patients qui ont reçu du Lamictal® faisaient état de meilleurs résultats quant à leur faculté de raisonnement (p < 0,05) que les patients traités au valproate. Les mêmes patients connaissaient également de meilleurs résultats concernant leur bien-être émotionnel, leur confiance dans leur environnement social et l'absence de fatigue excessive (p < 0,05).

Une deuxième étude, également présentée lors de l'IEC, étayait la conclusion selon laquelle Lamictal® n'entrave pas le processus cognitif des patients. Par ailleurs, ces données montrent que les patients soignés au Lamictal® bénéficiaient même d'une amélioration cognitive, subissaient moins de problèmes en la matière et connaissaient des changements d'humeur plus positifs que les patients ayant reçu du valproate ou un placebo. Les patients "Lamictal®" déclaraient se sentir "plus à l'aise" et plus alertes. L'étude concernait également 30 bénévoles saints qui ont suivi une cure de 12 jours de Lamictal®, de valproate ou de placebo. Par comparaison avec les résultats des tests préliminaires, les bénévoles recevant du Lamictal® s'acquittaient d'exercices mentaux considérablement plus vite que les bénévoles prenant du valproate ou un placebo (p <0.03). Les bénévoles qui s'étaient vu administrer du Lamictal® connaissaient également moins de problèmes de réflexion que ceux qui avaient pris du valproate.

Les résultats de ces études cognitives suggèrent que le Lamictal® est peut-être un bon choix dans le traitement en première intention de l'épilepsie. Les effets de renforcement du processus cognitif du Lamictal devraient être utiles à la pratique clinique, et plus particulièrement dans le traitement de l'épilepsie chronique, étant donné que beaucoup de patients souffrent de dépression, d'apathie et de fatigue excessive. Le Lamictal® est utilisé depuis plus de 10 ans dans 93 pays et a servi à soigner plus de 2 millions de patients dans le monde.

"Souvent, les patients reçoivent un traitement contre l'épilepsie tout au long de leur vie. Par conséquent, des changements même mineurs affectant leur réflexion et leur santé émotionnelle peuvent avoir des effets considérables à terme. Les médecins doivent être proactifs et interroger leurs patients sur les effets de la thérapie sur leur travail scolaire ou leur emploi, en plus de la diminution des crises", déclare le Dr. Aldenkamp, Professeur au Centre d'épilepsie de Kempenhaeghe à Heeze (Pays-Bas) et directeur de l'étude.

Il y a dans le monde environ 50 millions d'épileptiques (30 - 100 pour 100.000). Dans la majorité des cas, la maladie a été diagnostiquée pendant l'enfance, et ces personnes continuent à recevoir un traitement quotidien pendant dix ans ou plus. Si le processus cognitif est un combat permanent, les difficultés psychologiques et émotionnelles peuvent s'aggraver de jour en jour, pendant les études primaires et secondaires, laissant de nombreux épileptiques frustrés et malheureux.
GlaxoSmithKline - l'une des plus grandes sociétés pharmaceutiques et médicales axées sur la recherche au monde - s'engage à améliorer la qualité de vie en permettant aux personnes d'être plus actives, de se sentir mieux et de vivre plus longtemps. GlaxoSmithKline s'engage également à améliorer la qualité de vie des personnes touchées par des troubles du système nerveux central et à réduire la charge humaine et financière considérable que ceux-ci engendrent.



(1) La "cognition" peut être définie comme la capacité d'un individu à penser, y compris toute une série de processus mentaux, et notamment la perception, la mémoire, l'apprentissage, l'attention, la vigilance, la compréhension et l'interprétation.

(2) Deux questionnaires spécifiques à l'épilepsie ont été utilisés : "Side Effect and Life Satisfaction Inventory" (SEALS - "Effets secondaires et vie satisfaisante") et "Quality of Life in Epilepsy Inventory" (QOLIE-31 - "Qualité de vie des épileptiques").

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C'est un peu long mais très interessant; on se motive comme on peut

Oui intéressant merci

merci aladin!

Merci .

toujours bon d en apprendre sur les effets de nos cachets

Et c'est encore mieux quand on apprend que le traitement n'engendre pas ou très de "dégradation" de nos petites personnes!
Cet article est très interessant, alors un grand merci Aladin.
Je n'ai pas la sensation que la qualité de la vie quotidienne du patient prime toujours sur la maîtrise des crises, lorsqu'un ttt est donné. L'équilibre entre sécurité et bien être est sans doute un dilem cornélien en l'état actuel de l'avancé de la science; mais je suis tout de même tres contente de voir que le sujet est pris en compte.

FTG a écrit:Et c'est encore mieux quand on apprend que le traitement n'engendre pas ou très de "dégradation" de nos petites personnes!
Cet article est très interessant, alors un grand merci Aladin.
Je n'ai pas la sensation que la qualité de la vie quotidienne du patient prime toujours sur la maîtrise des crises, lorsqu'un ttt est donné. L'équilibre entre sécurité et bien être est sans doute un dilem cornélien en l'état actuel de l'avancé de la science; mais je suis tout de même tres contente de voir que le sujet est pris en compte.

Carrément daccord !!! j'en suis rtres heureuse aussi ... ca donne de l'espoir , ca degoute moins ..

meme si je suis au valproate, entre autres, moi.

MERCI ALADIN !

Je suis en train de passer de la Dépakine au Lamictal et je suis très heureuse de lire ça