frustration!

alors alors voilà, ça fait un petit moment que je n'ai pas donné de nouvelles.. et à la fois, il n'y a que sur ce forum que je peux vraiment m'exprimer.. du coup, je reviens à chaque fois que la coupe est plus que pleine.. du coup, j'espère que vous m'en voudrais pas si ma démarche est "unilatérale"..

Du coup, là où j'en suis.. je suis donc rentrée en métropole pour faire un bilan plus sérieux.. et j'ai malheureusement bien fait.. l'irm que j'avais faite en calédonie a été bâclée .. j'en ai refais une .. et là, la découverte : un cavernome de 5mm en frontal droit ! magic!

pour la petite blague, un cavernome c'est un amas de petits capillaire sanguin qui forme des sortes de caverne.. et on l'appelle comme ça en référence aux corps caverneux d'une verge.. (vous savez qui se gonfle quand l'érection ... ) bref, je me suis dis que j'avais un petite bite qui poussait dans le cerveau! je crois que c'est la seule manière de prendre les choses avec du recul, l'humour.. même noir..

moi qui commencer à me dire que j'étais folle ou complétement hystérique (à la fois ça revient au même) bin no, j'ai bel et bien une raison physiologique qui explique mes crises.. bref, je vous dis pas comme j'ai été en colère et à la fois choquée.. bref, ça m'a grandement déstabilisée..

du coup, ma "petite bite" pousse, inévitablement, si, si, elle ne va faire que croitre.. irrite mon cerveau en grandissant, ce qui excite mes petits neurones, et bam.. crises.. les neurochir ne veulent pas opérer.. pourquoi? simplement parce que c'est trop risqué. en gros, il préfère attendre que je manifeste des troubles plus importants, pour être obligé d'opérer un truc vasculaire qui risque de saigner.. bref, la projection de tout ça: attendre que ça grossisse suffisamment, avoir des troubles plus important que des crises d'épilepsies, avec une irm de contrôle tous les ans et bouffer du lamictal à vie en attendant..

quelle vie de merde..

j'avoue que ça me déprime .. mais vraiment.. ajouter à cela, une situation professionnelle de merde.. ya pas d'autre mot.. en gros, je suis en arrêt de travail mais je me fais quand même harceler à distance, il y a peu j'ai reçu un mail comme quoi il voulait me couper ma prise en charge.. sans doute pour faire des économies.. j'ai renvoyé la balle en leur disant que ce n'était pas légal et que rien ne justifier une telle décision, avec en copie l'inspectrice du travail qui suit mon dossier.. sur ce, un petit mail d'excuse. bref, dans cette association le harcèlement est institutionnalisé.. et ça m'a bien traumatisé..

quoi qu'il en soit je suis en arrêt de travail, après mille et une démarche, je perçois la moitié de mon salaire et peut me faire rembourser mes soins (bon ça va prendre 3mois en moyenne pour chaque acte médicale ou prise de médoc à la pharma. mais bon)..
après l'angoisse c'est que ce n'est que temporaire.. en gros tant que mon état de santé justifie mon arrêt de travail, ça devrait le faire.. après je suis coincé entre culpabilité (mazette, je ne bosse plus depuis presque un an ça craint!! et de l'autre, mais sérieux comment je pourrais bosser alors que j'ai une mémoire de peanut et que je décroche au bout d'un heure?? )

sans compter qu'actuellement je vis une vie de none! ya pas d'autres mots.. pas de sortie tardive, pas trop de sport, pas d'alcool, une alimentation à surveiller.. bref, j'ai l'impression de devenir dingue..

je sais que je ne fais que me plaindre.. et que ce n'est pas forcément justifier.. je devrais m'estimer heureuse d'avoir enfin trouver le noeud du problème, ma "ptite bite", d'avoir accès à un traitement qui semble fonctionner sur les généralisation secondaires pas encore sur les partielles, malgré tous les effets secondaires (dermato, gynéco, fatigue.. etc), je devrais aussi prendre du recul par rapport à mon travail, qui soit dit en passant reste UNE putain de mauvaise expérience, comparé à tous les autres postes que j'ai pu occupée.. m'estimer aussi heureuse d'être accueillie par mes parents qui restent extrement bienveillant..

mais pardon de l'expression, mais l'enculé j'y arrive pas!! ça me donne simplement envie de me pendre d'être coincé dans cette merde!! j'arrive pas à me projeter, je sais plus quoi faire de mes dix doigts, je suis frustré à un point que je suis une bombe à retardement. irritable +++ bref, je me reconnais pas.. et j'aime pas la personne que je suis en train de devenir.. une assistée de merde, faible, et un tantinet vulgaire (lol)

bref, je ne sais pas par quel bout y prendre.. sans parler des relations amoureuses que je sabote systématiquement tellement je ne veux pas imposer le boulet que je suis à qqlun..

vous avez des pistes???

en tout cas, merci à ce forum d'exister car là, j'ai pu un peu me lacher. et ça fait du bien.. merci!

Cela me semble normal que tu en es parfois ras la casquette. Ca fait du bien parfois de se lâcher...Que te donner comme conseils? J'avoue sécher sur ce coup...
L'amour se trouve et sonne à la porte quand on ne s'y attend pas...(non pas obligée de kidnapper le livreur )

je suis du même avis que yannkuza: lâche toi; et comme dirait ma mère (oui je sais ça fait vieillot de parler comme ça): des mecs qu'en t'en cherches y'en a pas un et après qu'en t'es casée, y'en a qui sorte de partout!!!

Bonjour.
Je comprends tout à fait ton coup de gueule car, pour des causes assez différentes, j'ai vécu une situation relativement semblable en 2003...
Quelques pistes en vrac à explorer:
-l'association Epilepsie-France pourrait peut-être t'aider à y voir plus clair. Tu pourrais prendre un premier contact mail ou téléphone, et si tu les trouves bien à l'écoute, adhérer à l'association (c'est modique)
-côté boulot, ton médecin du travail pourrait peut-être te donner des renseignements sur tes droits et les pistes à explorer pour le travail
-concernant le cavernôme et les risques opératoires, je t'invite à prendre concact avec le CHU de Grenoble et/ou l'institut des neurosciences (https://neurosciences.ujf-grenoble.fr/accueil) qui est très à la pointe sur des sujets relativement délicats, et vise souvent ce genre de sujet pour ses travaux.
Au plaisir de rediscuter, et bon courage.
JR