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NEURO EPILEPSIE CHIRURGIE MEDICO-ECONOMIE HOPITAL

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Message par Mammouth Lun 23 Juin 2008 - 12:02

Paru dans l'Agence de Presse Médicale


TITRE :
En 50 ans, plus de 5.000 patients opérés pour une épilepsie partielle pharmacorésistante en France


PARIS, 18 juin 2008 (APM) - Plus de 5.000 patients ont été opérés pour une épilepsie partielle pharmacorésistante en France 50 ans après les débuts de cette activité, selon une enquête publiée dans le rapport 2008 sur les traitements chirurgicaux de l'épilepsie.

Ce rapport sur la neurochirurgie fonctionnelle de l'épilepsie pharmacorésistante est publié dans la dernière édition de Neurochirurgie, revue commune de la Société de neurochirurgie de langue française et de la Société française de neurochirurgie.

Il s'agit du troisième sur ce thème en un peu plus de 30 ans, après les rapports de 1974 de 1992, est-il indiqué en introduction. "Seize années plus tard, il était légitime de regarder le chemin parcouru, les progrès réalisés mais aussi les difficultés non résolues, les nouvelles exigences et la façon dont on tente aujourd'hui d'y répondre", commentent Bertrand Devaux et Francine Chassoux de l'hôpital Sainte-Anne à Paris.

Sur 500 pages et en une soixantaine d'articles, trois grands thèmes sont examinés: les évolutions de la chirurgie de l'épilepsie en 20 ans, les questions auxquelles il faut encore répondre et les défis à relever, l'activité et la qualité de la prise en charge aujourd'hui.

C'est dans ce dernier chapitre qu'est présentée une évaluation de l'activité de chirurgie de l'épilepsie en France.

Elle a débuté en France en 1957 au centre neurochirurgical des hôpitaux psychiatriques de la Seine à Paris, devenu aujourd'hui l'hôpital Sainte-Anne, rappellent Bertrand Devaux et ses collègues.

Ils ont voulu dresser un état des lieux de cette activité 50 ans après, envoyant un questionnaire aux 17 centres français qui la pratiquent actuellement: Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nancy, Paris Necker (AP-HP), Fondation Rothschild à Paris, Paris Sainte-Anne, Paris la Salpêtrière (AP-HP), Kremlin-Bicêtre (AP-HP), Rennes, Rouen, Strasbourg, Toulouse et Tours.

Tous les centres ont répondu, donnant des informations sur leur activité ancienne de quatre à 16 ans.

L'activité de chirurgie de l'épilepsie implique dans tous ces centres, outre le service de neurochirurgie, ceux de neurologie, de neurophysiologie, de neuroradiologie, de réanimation et d'anatomie pathologique, ainsi que des collaborations avec psychiatres, neuropsychologues, pédiatres.

Dans la quasi-totalité des centres, la prise en charge médicale et le bilan préchirurgical sont effectués dans le service de neurologie ou d'explorations fonctionnelles neurologiques, seule l'hospitalisation pour les étapes chirurgicales (SEEG, cortectomie) se fait en neurochirurgie.

Les données globales d'activité indiquent que 5.240 patients ont été opérés pour une épilepsie pharmacorésistante en France entre 1957 et 2007 et que 3.083 explorations invasives intracrâniennes ont été pratiquées.

Au cours des cinq dernières années, le nombre annuel moyen de patients opérés approche les 400, l'activité pédiatrique, qui est principalement répartie entre la Fondation Rothschild et l'hôpital Necker, représentant environ 10% à 15%.

Les auteurs détaillent les données pour une cohorte de patients opérés entre 1986 et 2007, précisant notamment les localisations de l'intervention, le type de chirurgie pratiquée, les étiologies, les résultats sur les crises et les complications.

En conclusion, les auteurs estiment que l'activité de neurochirurgie fonctionnelle a été l'objet d'un intérêt croissant en France, ce qui a permis d'"améliorer la réponse aux besoins de la population, notamment pédiatrique". Mais avec 400 interventions annuelles, les besoins ne sont pas totalement couverts, comme l'avaient souligné des experts lors d'un colloque organisé par la Fondation française pour la recherche sur l'épilepsie (FFRE) en février (cf dépêche APM LDLBJ001).

Ils soulignent l'importance d'évaluer à présent les résultats à long terme de la chirurgie sur les crises, la conduite du traitement, le devenir neuropsychologique et médico-social des patients, de poursuivre les moyens de prévenir les complications et de développer la chirurgie de l'enfant.

Pour assurer une prise en charge de qualité, ils estiment nécessaire de compléter les centres hospitaliers par des réseaux de soins. Des exemples de ces réseaux sont également détaillés dans le rapport.

LA CHIRURGIE COUT-EFFICACE EN SEPT A HUIT ANS

Dans un autre article, Marie-Christine Picot du CHU Arnaud de Villeneuve à Montpellier et ses collègues livrent les résultats à trois ans d'une étude médico-économique de la chirurgie des épilepsies partielles pharmacorésistantes menée auprès de 119 patients opérés et 161 explorés mais non opérés.

Elle confirme les résultats préliminaires présentés en 2004 lors de la conférence de consensus sur la prise en charge des épilepsies pharmacorésistantes, à savoir que la chirurgie devient coût-efficace dans un délai de sept à huit ans (cf dépêche APM CBHC5003).

En conclusion du rapport, François-Xavier Roux de l'hôpital Sainte-Anne salue l'apport des avancées techniques dans l'amélioration de la prise en charge de l'épilepsie pharmacorésistante, soulignant en particulier une baisse significative de la durée moyenne de séjour qui est passé, pour une cortectomie, d'au moins un mois il y a 20 ans à huit à 10 jours aujourd'hui.

Il estime que la poursuite des progrès (en imagerie, en explorations électrophysiologiques, en génétique etc.) va permettre de déterminer des cibles de plus en plus petites et des abords mini-invasifs de plus en plus petits, d'utiliser la neuromodulation dans certaines indications, d'intervenir plus précocement avec pour conséquences une diminution des risques opératoires et de la durée de séjour, une amélioration des résultats et, dans certains cas, l'organisation d'une prise en charge ambulatoire de certains gestes.

Ces changements devraient conduire notamment à une amélioration du rapport coût/efficacité dans le cadre d'une stratégie médico-économique en accord avec les règles de la tarification à l'activité (T2A), mais aussi à une hausse du nombre de patients traités dont la liste d'attente est déjà considérable.

PROPOSER UN PLAN EPILEPSIES

Mais François-Xavier Roux déplore que "malgré sa grande fréquence et sa dimension sociale, l'épilepsie n(e soit) pas prise suffisamment en considération par les pouvoirs publics", affirmant qu'"elle a quasiment un statut de 'maladie orpheline', au même titre que les myopathies, alors qu'il s'agit d'une maladie fréquente!"

"Il paraît donc indispensable que les autorités de santé prennent conscience de la situation de ces patients, de leur handicap et du retentissement socioéconomique qui en découle", poursuit-il, insistant sur les bénéfices de la chirurgie fonctionnelle pour les patients et pour la société.

"Il faudrait proposer un plan national 'épilepsies' comme il y a un plan cancer ou un plan Alzheimer", conclut François-Xavier Roux.

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Message par Mammouth Ven 27 Juin 2008 - 9:52

une autre dépêche parue dans l'Agence de Presse Médicale

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L'eslicarbazépine semble réduire la fréquence des crises d'épilepsie partielle, selon des données de phase III


NEW YORK, 19 juin 2008 (APM) - L'eslicarbazépine en association avec d'autres anti-épileptiques semble efficace pour réduire la fréquence des crises d'épilepsie partielle, selon des données combinées de plusieurs phase III présentées à l'Eilat Conference on New Anti-Epileptic Drugs qui se tient cette semaine à Sitges (Espagne), a annoncé Sepracor, jeudi dans un communiqué.

Les résultats présentés proviennent de trois essais de phase III évaluant l'eslicarbazépine en double aveugle contre placebo chez 1.049 adultes atteints d'épilepsie partielle, recrutés dans 23 pays, indique le laboratoire américain.

Une analyse en intention de traiter indique qu'à l'issue des 12 semaines des études, la fréquence des crises était réduite de 35,4% avec l'eslicarbazépine à 800 mg/j par rapport à la fréquence évaluée en début d'étude et de 38,8% avec le dosage de 1.200 mg/j, soit une différence significative avec le placebo.

En outre, une baisse de plus de 50% de la fréquence des crises a été observée chez 36,3% des patients sous eslicarbazépine à 800 mg/j et 43,5% de ceux à 1.200 mg/j.

La qualité de vie a également été améliorée.

Des données plus détaillées doivent être présentées à l'European Congress on Epileptology à Berlin en septembre et à l'American Epilepsy Society Annual Meeting à Seattle en décembre.

Les données de sécurité et de tolérabilité notamment ne sont pas indiquées dans le communiqué, note-t-on.

L'eslicarbazépine est un nouvel inhibiteur calcique qui a été étudié pour réduire la fréquence des crises d'épilepsie partielle lorsqu'il est utilisé en association avec d'autres anti-épileptiques. Sepracor possède un accord de licence avec le portugais Bial sur les droits nord-américains de l'anti-épileptique.

Bial a déposé un dossier de demande d'autorisation de mise sur le marché (AMM) européen en mars. Sepracor prévoit de faire de même auprès des autorités américaines et canadiennes fin 2008 ou début 2009.
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