Nouvelles de moi...

Bonjour à tous,

Voilà, je donne quelques nouvelles, pas super top.

En 2011, j'avais repris des études pour devenir éducatrice spécialisée. Normalement, la formation dure 3 ans.
Je pensais avoir trouvé ma voie.
La 1ère année s'est plutôt bien déroulée. La 2ème, par contre... Au bout de 6 mois, j'étais épuisée, dépassée par la masse de travail à faire.
Je n'ai pas su finir mon stage, j'ai raté 8 de mes cours: j'ai donc dû doubler mon année.

Et cette année, je dois recommencer encore mon année. Épuisement, stage raté (suis tombée sur un vrai connard comme chef de stage), plus aucune matière ne rentrait donc examens foirés, travaux non rendus.

En réussissant ces examens en seconde session (4 examens, beaucoup de matière à étudier), et en rendant un travail correct, je pourrais être dispensée de tous les cours de 2ème année, et avoir accès à 3 cours de 3ème.

Mission impossible: mon cerveau refuse d'enregistrer ce que j'étudie (enfin, que j'ESSAIE d'étudier...), et impossible de me concentrer plus de 30 minutes.

J'ai déjà du mal à me concentrer pour lire vos posts alors vous imaginez... C'est pourtant pas l'envie qui manque.
Et j'entends tous ces gens disant "alors, l'école? Ah mais en étudiant, tu vas réussir"... Oui bien sûr...

Je refais plus de crises, je suis passée de 4-5 crises par mois à 11! J'ai parfois peur de m'endormir, donc je ne dors qu'à minuit-une heure, pour me lever à 8h grand maximum.

Je me suis donné le mois de juillet pour réfléchir, mais je reste sur la même idée:
J'arrête les frais! Je pense que j'ai tout donné, je ne veux plus sacrifier ni ma santé, ni mon moral pour un diplôme. Je veux des vraies vacances, me reposer, pas étudier.
Je vais passer pour une lâche et une fainéante aux yeux de beaucoup, mais tant pis.

Désolée pour la tartine et merci à ceux qui me liront.

Sinon, bonne nouvelle: je vais avoir une vraie maison à moi (et mon compagnon), et un chihuahua.

Hé bien il y a du positif dans ces lignes. Tu as un compagnon aimant, un futur petit canidé qui te rendra le sourire et un chez toi bien rassurant. C'est tout un projet que d'investir des lieux, se lancer dans la déco, les travaux, personnellement, j'adore ça ! Tu auras donc du pain sur la planche.
Pour tes études, je compatis et comprends. J'ai été étudiante jusque tard parce que persévérante. Mon cerveau à l'époque était discipliné, il emmagasinait beaucoup plus de choses qu'aujourd'hui. Et pourtant j'observais que mes 'camarades' avaient moins de mal. J'ai donc doublé des années mais par choix. Ce qui était planifié pour une année, je le faisais en 2 ans. Il y avait trop de travail et la pression des examens ne me réussissait pas. Bien sûr, encore faut-il le pouvoir. J'avais fait une demande de tiers temps (notamment pour les examens) et la plupart des intervenants était au courant. Ce qu'il ressort de mon expérience c'est que j'ai dû aligner ma vie entière sur mes études avec beaucoup de rigueur et de discipline : lever de bonne heure pour un programme à la lettre. Révisions d'une matière entre 7h et 8h, lecture ensuite, bibliothèques non stop, manuscrits de tout genre avec énormément de prise de notes car j'avais noté une mémoire visuelle. Le cerveau même épileptique est un muscle.
Les "valides" n'imagineront jamais les efforts nécessaires à déployer pour pareille vocation estudiantine mais si tu pouvais t'accrocher, réussir je te promets qu'on en sort très fier & énormément grandi (même si je suis également tombée sur un maître de stage peau de vache !). Quelque soit ta décision, personne n'a le droit de te juger, ni amis, ni famille   

Je crois que je ne suis pas un exemple a suivre mais j'ai abandonné après le bac sans tenter les études universitaires. J'ai trop galéré lors des années lycée pour décrocher mon bac. Alors je te comprends très bien, je vois très bien ce que tu peux endurer, les sacrifices, les astuces pour tenter d'y arriver et l'acharnement que tu peux y mettre.

Je pense quand même que si j'avais vraiment eu un boulot passionnant à la clé, un truc pour lequel j'aurai pû avoir de bonnes, d'excellentes raisons de me battre, je l'aurai fait ! Quitte a faire comme Muffin et y passer 2 fois plus de temps.
Mais je crois qu'a un moment donné, on en peut plus plus et on a juste envie d'avancer et avec moins de "douleurs". Tu as 27 ans et c'est compréhensible.

Y a vraiment que toi qui peut savoir si le jeu en vaut la chandelle, s'il y a d'autres métiers qui t'intéressent et seraient plus aisément abordables, que toi qui peut savoir si tu risques de regretter ton choix quelqu'il soit.

Bon courage, tu es à un moment difficile de ta vie et lourde de sens pour l'avenir.

Yop.

On est à la mi-août, et je n'ai toujours pas pris de décision.

Je suis fatiguée, je compte les nuits où je n'ai pas fait de crises sur les doigts de ma main chaque mois. Je crois que mon copain aussi.

J'ai un appétit "tout ou rien". En temps normal, je fais un peu de sport, mais ici , rien que pour sortir le chien, il me faut du courage...

Je fais donc 98 Kg au lieu de 90... Tous les soirs, je me dis que je vais me reprendre, puis non.

  C'était la minute plaintive du jour.

Ne te le dit plus et essaie de te fixer un but, y'a que comme ça que ça marche...
Essaie la marche à vitesse correcte, ça fait du bien...
Tu as le droit de te plaindre   

aurebe2607 a écrit:Yop.

On est à la mi-août, et je n'ai toujours pas pris de décision.

Je suis fatiguée, je compte les nuits où je n'ai pas fait de crises sur les doigts de ma main chaque mois. Je crois que mon copain aussi.

J'ai un appétit "tout ou rien". En temps normal, je fais un peu de sport, mais ici , rien que pour sortir le chien, il me faut du courage...

Je fais donc 98 Kg au lieu de 90... Tous les soirs,  je me dis que je vais me reprendre, puis non.

  C'était la minute plaintive du jour.

Je me dois de donner quelques pistes que je juge prometteuses. De toute façon, elles ne seront pas inutiles car je ne serais pas étonnée que ton neurologue revoie ton traitement. Mon épilepsie est certes pharmaco-résistante mais plus nocturne que diurne. Ces derniers mois celle-ci parasitait mon sommeil donc le partenaire et mes heures de repos. Je suis passée sous fycompa depuis moins de 2 mois et je dors comme un loir sans véritable trouble nocturne. Je ne suis pas stabilisée mais un bon sommeil change la vie.
Tu sembles très abattue et c'est incontournable quand on est malade. Ne va pas t'excuser de devoir déposer les armes le temps de reprendre ton souffle. Néanmoins tu es la seule à pouvoir planifier tes choix et ta vie. Essaie d'en parler avec quelqu'un qui te connait bien, amis ou famille. Ils seront objectifs tout en te conseillant le mieux pour toi. Quant à la prise de poids il semblerait que ça soit un effet secondaire trop courant. Il te faudrait un sport, non pas avec l'objectif d'une dépense énergétique et calorique (de toute façon perdre du poids n'est pas un objectif à moyen terme, ça doit se conjuguer avec une hygiène de vie) mais davantage pour renforcer ton capital santé. De plus, ça remplace les somnifères   
Courage aurebe ! C'est une mauvaise passe mais le vent tourne toujours

MuffinShow a écrit:

aurebe2607 a écrit:Yop.

On est à la mi-août, et je n'ai toujours pas pris de décision.

Je suis fatiguée, je compte les nuits où je n'ai pas fait de crises sur les doigts de ma main chaque mois. Je crois que mon copain aussi.

J'ai un appétit "tout ou rien". En temps normal, je fais un peu de sport, mais ici , rien que pour sortir le chien, il me faut du courage...

Je fais donc 98 Kg au lieu de 90... Tous les soirs,  je me dis que je vais me reprendre, puis non.

  C'était la minute plaintive du jour.

Je me dois de donner quelques pistes que je juge prometteuses. De toute façon, elles ne seront pas inutiles car je ne serais pas étonnée que ton neurologue revoie ton traitement. Mon épilepsie est certes pharmaco-résistante mais plus nocturne que diurne. Ces derniers mois celle-ci parasitait mon sommeil donc le partenaire et mes heures de repos. Je suis passée sous fycompa depuis moins de 2 mois et je dors comme un loir sans véritable trouble nocturne. Je ne suis pas stabilisée mais un bon sommeil change la vie.
Tu sembles très abattue et c'est incontournable quand on est malade. Ne va pas t'excuser de devoir déposer les armes le temps de reprendre ton souffle. Néanmoins tu es la seule à pouvoir planifier tes choix et ta vie. Essaie d'en parler avec quelqu'un qui te connait bien, amis ou famille. Ils seront objectifs tout en te conseillant le mieux pour toi. Quant à la prise de poids il semblerait que ça soit un effet secondaire trop courant. Il te faudrait un sport, non pas avec l'objectif d'une dépense énergétique et calorique (de toute façon perdre du poids n'est pas un objectif à moyen terme, ça doit se conjuguer avec une hygiène de vie) mais davantage pour renforcer ton capital santé. De plus, ça remplace les somnifères   
Courage aurebe  ! C'est une mauvaise passe mais le vent tourne toujours

Merci beaucoup muffin!
C'est vrai que ça remplacerait bien les somniferes.
Je me suis "réveillée" il y a 2h, apparemment je serais tombée en sortant de la voiture    chose qui ne m'est plus arrivée depuis environ 8 ans...
Pipi sur moi, des bobos partout, la totale quoi.

J'appelle le neuro demain.

aurebe2607 a écrit:

Merci beaucoup muffin!
C'est vrai que ça remplacerait bien les somniferes.
Je me suis "réveillée" il y a  2h, apparemment je serais tombée en sortant de la voiture        chose qui ne m'est plus arrivée depuis environ 8 ans...
Pipi sur moi, des bobos partout, la totale quoi.

J'appelle le neuro demain.

Effectivement, les choses se gatent. L'épilepsie peut évoluer notamment défavorablement. Ce neuro va certainement réévaluer ton traitement histoire de calmer le jeu. Ne t'effraie pas. ça n'a rien d'irrémédiable et de définitif. C'est l'heure du contrôle technique mais sa planification n'a rien à voir avec un délai de rdv chez le garagiste    

Hihi pas mal le garagiste.
Merci muffin.

Bonjour, 
j'ai fait ma première crise à 17 ans. Donc, Bac en poche (sans trop forcer, j'avais des facilités énormes), pas de traitement en place.
Je rentre en médecine et là c'est le drame: crise sur crises, traitement assommant mis en place, je planifiais tout pour étudier, mais cela n'a pas suffit. Et ça me stressait de ne pas y arriver, et donc, cercle vicieux (stress = crise = stress = crise...).
J'ai raté à 30 places sur 1200 inscrits, et là je ne m'en suis pas remise.
Mais j'ai rebondie, je me suis inscrite en orthoptie. Certes, j'ai du travailler aussi dur, je suis aussi tombée dur des maîtres de stages atroces (notamment par discrimination du fait de mon épilepsie, j'ai eu droit à: "en libéral, tu ne t'en sortiras jamais, tu vas te faire bouffer" ), mais je me suis accrochée, parce que pour moi un autre échec n'était pas envisageable.
Cependant, je suis allée en session de rattrapage en 3° année (stress lors de deux épreuves: j'ai rendu page blanche quasiment).
Mais maintenant, je suis diplômée, j'ai mon cabinet, tout va mieux, plus aucune crise.
Je pense que tout dépend du caractère de chacun, mais si tu te sens de continuer, vas-y, tu es toujours à temps de lâcher pendant l'année.
Et pour le poids, je fais une fixette dessus moi aussi, mais comme le dit muffin, le sport est l'idéal, ça vide la tête! (et ça aide à maintenir son poids, ne te dis pas que tu vas mincir, ou patati patata, parce que ça, ça va t'angoisser si aucun résultats ne se présente ).
Courage, vas voir ton neuro, pose lui les bonnes questions, et surtout écoute toi, tant mentalement que physiquement.
Bonne journée

Pour tout avouer, je n'ai plus envie de continuer.
2 fois que je fais ma 2ème année, et je dois encore la refaire cette année. Je me dis que tant pis, au moins j'aurais essayé et je ne le regrette pas.

J'ai vu une formation de secrétaire médicale. J'aime les pc, et le monde médical, ça me connaît lol. Je vais me renseigner pour ça.

Bisous et bonne nuit à tous.

Tu as fais ton choix et si tu as déjà trouvé une autre formation c'est une bonne chose.
Ne regrette rien, vas de l'avant!
Bonne journée et courage