Problèmes au travail

Bonsoir,
je travaille depuis plusieurs années dans une boîte, avec un demi-poste... Très mal payé (mais ambiance sympa... Ceci compensait. Le stress était très limité, mais il y a eu un changement à la direction, avec arrivée d'un "petit chef", si vous voyez ce que je veux dire). J'ai trouvé d'autres activités, où je travaille généralement chez moi, ou un truc assimilé indépendant, pour avoir un salaire décent. J'essaie d'éviter le stress et la fatigue, comme conseillé par mon neurologue, mais, j'ai parfois un rythme plus que soutenu, que je corrige par des périodes de grand repos.
En début d'année, j'ai bossé pratiquement sans arrêt (35 h ? Késaco ?) en jonglant avec plusieurs boulots, des trucs passionnants, pour lesquels je devais parfois me déplacer... Or, à mon boulot "de base" (appelons le comme ça), je faisais un peu le minimum syndical pendant le gros rush, en me réservant pour plus tard. Or il y a eu, un week end de présentation de la boîte qui coïncidait pile poil avec la fin de tout le gros rush, week end où on m'a demandé de venir, sans aucune compensation financière, en plus. C'était mon premier vrai moment de repos de l'année, il fallait que j'arrête, parce que je sentais que je n'en pouvais plus. J'ai donc refusé. J'entends, depuis, régulièrement des reproches de la direction parce que je ne suis pas venue (en plus, j'ai profité du week end pour rattraper le petit retard accumulé, qu'on me reprochait aussi). J'ai pourtant bien expliqué qu'il fallait que je me repose un peu, mais, visiblement, la direction s'en fiche éperdument.
Par ailleurs je me suis retrouvée, alors que j'ai un demi-poste, à bosser 40 heures dans la semaine (une seule fois)... Je devais aller à une réunion, qui coïncidait avec un déplacement pour mon autre boulot (compliqué tout ça). Donc, j'ai dit que je ne pourrais pas. Une seule personne suffisait, or, les deux autres collègues convoqués ont décidé de ne pas y aller non plus (raison invoquée : pas envie). Là encore, la direction me tombe dessus (et laisse les deux autres tranquilles...)
Depuis mes crises à la fin de l'été (plusieurs dans la journée), j'ai été totalement désorientée. J'ai eu un arrêt, mais qui n'a pas été suffisant. La semaine de reprise, j'ai eu plusieurs examens médicaux, tôt le matin (le directeur m'a fait comprendre que je ne devais pas arriver en retard, or ça ne dépendait pas de moi, mais de l'infirmière). Le directeur était toujours à me demander ceci, cela... Bref, gros stress. J'ai fini par exploser. J'ai eu deux fois du chantage à l'emploi (pas de témoin, hélas). Il prétend s'inquiéter de ma santé, mais exige toujours plus de travail de ma part. Le fait que j'ai un autre boulot pour pouvoir vivre décemment, il s'en fiche... Je suis partie, parce que je n'en pouvais plus -et en prenant un peu de rab-, j'ai eu des sanctions disciplinaires, basées sur de gros mensonges (aucunes mentions de mon état de santé réel, mais invention. Le directeur me fait passer pour quelqu'un qui se fout ouvertement d'eux). Là, je suis en arrêt, et je ne sais plus quoi faire. La direction se fiche de mon état, se fiche de mes multiples emplois (quand j'entends des gens qui ne supportent pas l'idée que leur salaire soit gelé pendant 2 ou 3 ans, je rigole, parce que le mien, c'est bien plus que ça, et ce n'est pas près de bouger), exige ma présence n'importe quand... J'ai contacté plusieurs personnes qui m'ont dit, comme je m'en doutais, qu'il y avait beaucoup de choses non acceptables dans le comportement de mes supérieurs, même si je n'étais pas épileptique. Alors, avec la maladie en prime...
Est-ce que je dois signaler toutes ces bizarreries et les exigences de la direction à la médecine du travail en mentionnant mon état épileptique ? Je précise que j'ai eu d'autres pressions, alors que j'ai bien signalé qu'il me fallait du repos, et m'éviter le stress. Bref, le directeur veut tout simplement que je dégage (la personne qui me remplace a déjà raconté qu'elle resterait... Je reprends le travail dans un mois, normalement) et il utilise les conséquences de mon état (fatigue, réactivité aux pressions, etc.) pour me pousser vers la sortie.

Est-ce que mon état de santé me permet un recours devant ce comportement ?

Merci de vos réponses. Je suis vraiment très mal avec cette histoire, car comme c'est parti, je ne vais plus travailler là bas (or, j'adore ce travail, si on fait abstraction du "petit chef"). Et je vais me retrouver avec un demi-boulot... Bien plus gratifiant, mais niveau finances, ça va de nouveau être la galère. Grosse galère.

Il y a harcèlement psychologique et il te faut te rapprocher et de l'inspection du travail et de ton médecin du travail...Ils t'aideront quant à la marche à suivre et à ne pas suivre....

Merci. C'est l'impression que j'ai aussi, mais c'est pas évident de se dire que c'est ça... D'un point de vue humain, j'arrive pas à imaginer qu'on puisse être ainsi J'ai un côté bisounours très prononcé, faut dire... Je suis en train de faire des démarches, mais, faut attendre que la médecine du travail me déclare inapte pour qu'on attaque (oui, c'est directement un avocat, sur les conseils de plusieurs amis... La situation est déjà puante pour quelqu'un de "sain". Alors quelqu'un de malade...)

Aïe. ça sent pas bon du tout Quelle galère.. Et à côté de cela des syndicalistes haussent le ton pour des peccadilles, limite pour avoir le sentiment d'exister..
C'est une situation délicate et j'espère que la médecine du travail trouvera des recours pour te sauver la mise et ce dans les délais raisonnables

Là, la grande question est : ai-je été déclarée à la médecine du travail ??? Dans la ville où je bosse, ils ne me connaissent pas. Il y a une autre possibilité, on va bien voir. Mais, vu qu'il faut payer quand on déclare des salariés, ce ne serait même pas étonnant qu'ils aient zappé la déclaration...
Non, non, ça craint pas du tout...

C'est à toi de dialoguer avec le doc du travail, personne d'autres n'a à le faire. Fais le, c'est un médecin tenu au secret médical, comme n'importe quel soignant...

Ouai enfin si tu es sure d'être virée, si tu conduis dans le cadre de ton travail, c'est clair que le médecin du travail va te mettre inapte. Bref, perso c'est pas ce médecin que je m'adresserai en priorité mais plutôt au médecin traitant s'il est compétent et a l'écoute ou au neuro.
Par contre, quelque soit ton choix d'en aprler au démecin du travail ou non, je te conseille de faire une Reconnaissance de Travailleur Handicapé. Ca peut toujours servir que ce soit pour ton emploi actuel ou le suivant et les délais administratifs étant assez longs, tu devrais t'en occuper rapidement.

Je dois conduire quoi qu'il arrive, vu l'endroit où j'habite... Donc, là, faut espérer que le traitement sera efficace. Non, mais, le problème, c'est que, a priori je ne suis pas inscrite à la médecine du travail... Sauf si c'est fait à 150 km de mon lieu de boulot. Et la visite de reprise se fait à la médecine du travail. Mais si ma direction a zappé l'adhésion... Euh... Je fais comment ? Et le vrai problème, c'est que ma maladie n'est pas prise en compte du tout (sans parler d'un tas d'autres irrégularités)

Moi aussi, j'habite a la campagne et donc je dois conduire et je conduis, mais le moins possible quand ca ne va pas.

Ce qui n'empêchera pas la préfecture de vous interdire de conduire s'ils estiment que vous ne devez pas conduire, eux ils s'en fichent de votre lieu de résidence; il faut bien réfléchir a tout ca car si vous y aller, ensuite plus de permis a présenter aux gendarmes en cas de simple controle! Il faut bien se renseigner sur tout ca.

Et pour la médecine du travail, je crois que certains médecins traitant servent de médecin du travail, il y a des professions ou ca marche ainsi comme assistante maternelle par exemple...
Le problème est le même que pour la préfecture, vous pouvez dire votre maladie a la médecine du travail mais si vous conduisez pour votre travail, ils vous mettront inapte et ca permettra a votre direction de vous virer pour raison médicale.

Je comprends que ce soit plus agréable de dire la vérité a tout ce petit monde, préfecture et médecin du travail et pour la médecine du travail, ca peut même aider a avoir un poste adapté, c'est maintenant mon cas mais vous prenez aussi le risque de tout perdre; c'est donc à bien y réfléchir.
Pendant 10 ans je n'ai pas déclaré mon épilepsie au médecin du travail (ni supérieurs) jusqu'au jour ou je n'ai plus eu le choix, travaillant dans une grande entreprise (et fonctionnaire), j'ai pû obtenir un poste adapté sans conduite. Dernièrement j'ai demandé la RQTH car ma supérieure m'avait fait comprendre que mon poste adapté risquait de disparaitre si je ne le faisais pas...(l'entreprise touche une indemnité en employant des handicapés)

Que vos supérieurs ne prennent pas en compte votre maladie, bah c'est pas leur boulot...ils s'en fichent complètement de votre santé,ils ne sont pas là pour ca mais pour vous exploiter Désolée, je suis dure dans mes propos mais c'est le cas. Les patrons si vous êtes moins productive dans votre boulot a cause de votre santé, ce n'est pas leur problème, eux ne voit que les conséquences sur la productivité. La médecine du travail peut vous aider a avoir un poste moins éprouvant et plus adapté a votre santé mais elle peut aussi vous déclarer inapte je le répète et si votre employeur ne souhaite pas vous trouver une adaptation de votre poste, ca lui donne un excellent argument pour vous virer. Et vu ce que vous dites plus haut, ca semble un peu mal parti avec lui.
Même avec un poste adapté, dernièrement au travail, mes chefs ont eu un comportement pourri en me laissant avec une surcharge de travail ayant entrainer une récidive des crises terrible, je leur en ai fait part...clairement ils s'en fichent c'est pas leur problème! Tant que je suis au boulot le matin et non en arrêt de travail...chacun sa m****...

En fait, ils exigeaient que je vienne gratuitement, en dehors de mes heures ! Sans parler de tout le boulot à faire à la maison (non payé). Et une pression continue...

Maintenant, la conduite et l'épilepsie... Je me souviens quand j'ai passé mon permis, un gars au code était épileptique. Donc, ça doit bien être possible dans certains cas. Parce que là, pour mon autre boulot, je suis obligée de me déplacer. Je peux pas faire autrement (et je prends un max de précautions, niveau repos, tout ça...)

Je comprends tout a fait que votre direction abuse grave et que ce soit intolérable évidemment ... mais par rapport à la maladie, ils en ont rien a faire et ce n'est pas la médecine du travail qui va vous aider la dessus. S'ils ont envie de vous poussez a bout pour vous faire abandonner ils continueront et l'annonce officielle de votre maladie a la médecine du travail peut les y aider.

Pour le permis, les précautions que vous prenez,ca compte dans l'avis du neuro que vous soyiez raisonnable mais honnêtement je suis raisonnable également mais ma neuro ne me donnera pas l'autorisation de conduire ...
Ca dépends surtout de votre épilepsie et si j'ai bien lu vos crises sont rares, fortes et sans auras (signes qui préviennent) mais rares. C'est vraiment votre neuro qui vous dira si dans votre cas, la conduite sera autorisée ou non.
De nombreux (la majorité) des épileptiques conduisent sans avoir informé la préfecture (soit volontairement soit par manque de connaissance sur la législation) sachant que la préfecture leur retirera le permis. c'est mon cas, j'ai passé le permis en sachant que j'étais épileptique, je ne l'ai pas déclaré sur la fiche que l'on rempli lors de l'inscription...
Légalement, je crois que c'est 2 ans sans aucune crise pour être autorisé a conduire. J'insiste mais renseignez vous bien à ce sujet avant de vous lancer dans la légalité ... surtout si vous habitez la campagne et que le permis vous est indispensable.

Je vais voir ça avec le neurologue Je suis restée 7 ans sans crise (dont 3 ans sans traitement). Pour l'instant, je suis au calme, je sors peu (les seuls longs trajets sont les RV médicaux, mais bon, je peux très bien avoir une crise à 10m de chez moi...) et je prends bien mes médocs. (Et adieu alcool et café...)
Pour le boulot, le dirlo s'est bien vanté d'avoir pris de mes nouvelles, et de tenir compte de mon état. En effet, il en tient compte pour me pousser à bout Ceci dit, ils sont en dehors du droit du travail. Pas malin de leur part...

aladin a écrit:Ouai enfin si tu es sure d'être virée, si tu conduis dans le cadre de ton travail, c'est clair que le médecin du travail va te mettre inapte. Bref, perso c'est pas ce médecin que je m'adresserai en priorité mais plutôt au médecin traitant s'il est compétent et a l'écoute ou au neuro.
Par contre, quelque soit ton choix d'en aprler au démecin du travail ou non, je te conseille de faire une Reconnaissance de Travailleur Handicapé. Ca peut toujours servir que ce soit pour ton emploi actuel ou le suivant et les délais administratifs étant assez longs, tu devrais t'en occuper rapidement.

Oui avec une rqth un aménagement du poste est envisageable, au pire un reclassement aussi... J'ai eu la chance d'avoir un bon doc du travail et j'oublie qu'en effet il faut marcher sur la pointe des pieds avec tout ce système... Mais le médecin du travail ne déclarera jamais inapte sans pièces médicales fournies par le travailleur lui même... Il n'a aucun droit à demander à tel ou tel autre confrère...
Chaque demande que le doc du taff faisait passait toujours par mon consentement

Pour moi aussi les documents devaient passer avec mon accord mais mon medecin du travail est une maline...elle m avait mis "apte temporairement dans l attente de renseignements". Je devais lui fournir l avis de ma neuro sur mon aptitude dans un délai rapide sinon elle me remettais inapte....
Et probablement qu elle aurait demandé l avis d un autre neuro payé par l entreprise. Mais l avantage avec l epilepsie c est qu il n y a aucun examen qui va balancer votre état de santé, c est notre parole donc si on veut mentir au neuro et dire que tout va bien....pour etre mis apte ! C est pas compliqué.

Bref mefiance avec les medecins du travail, ce sont avant tout les medecins de l entreprise...

Pièces médicales, c'est irm, etc. ? Papier du neurologue ?
Là, je sais toujours pas si y a un médecin pour la boîte où je bosse... (Je déconne pas, hélas...)

pièces médicales, ca peut etre irm, ordonnance, historique de la maladie que ton neuro aurait envoyé a ton médecin traitant par ex.
dans mon cas, le médecin du travail m'a donné un courrier pour mon médecin ou neuro voulant en savoir plus sur mon épilepsie et mon aptitude a conduire, mon médecin traitant a refilé le "bébé" à la neuro et donc tant que je n'avais le courrier réponse de la neuro, le médecin du travail me donnait une autorisation temporaire de travailler, juste sur mes dires...

tu n'as pas le numéro de l'inspection du travail? un syndicat?

J'ai déjà contacté l'inspection du travail (anonymement)... Et un avocat... L'avocat attend la décision de la médecine du travail... Mais si je ne suis pas déclarée à la mdt, là, je vais voir avec l'inspection...

Miracle ! Je suis déclarée... Là où j'étais inconnue il y a 15 jours. C'est dingue quand même

Poison Ivy a écrit:Miracle ! Je suis déclarée... Là où j'étais inconnue il y a 15 jours. C'est dingue quand même

Magiiiie !

Salut...
Bon, le médecin du travail m'a déclarée momentanément inapte, et on attend le mot du psy pour l'inaptitude définitive dans cette boîte...
Je viens de recevoir une convoc cpam, en prime...
C'est courant en cas d'arrêt avec combo dépression/épilepsie ?

L'inaptitude?
Une convocation CPAM avec le médecin conseil je présume...

Oui, chez le médecin conseil...

tu nous en dira plus si tu le veux bien évidement

Ben, en fait, je sais pas trop à quoi m'attendre, vu qu'il y a plusieurs choses qui se rejoignent :/

Mouais, tu vas en discuter avec le médecin conseil de toutes façons... Le mien avait pris sa décision (mise en inva 2), mais il m'avait laissé une fenêtre....