Epilepsie: Renforcer la chirurgie

Selon le Pr Philippe Kahane (Grenoble), entre 8 000 et 12 000 patients, sur les 500 000 personnes touchés par l’épilepsie en France, auraient une indication chirurgicale. Actuellement 400 seulement sont opérés chaque année. « Il en faudrait mille de plus », a estimé le Pr Kahane, au cours d’un colloque organisé par la Fondation française pour la recherche sur l’épilepsie. Dans les épilepsies avec foyer temporal, lorsque les indications sont bien posées, jusqu’à 80 à 90 % des patients n’ont plus de crises.

Cependant, des études publiées, non randomisées, montrent des taux de guérison variant de 33 à 93 % selon les équipes. Par ailleurs l’efficacité de la chirurgie est relative. Elle est nettement moins bonne dans les épilepsies impliquant le lobe frontal. Même dans les épilepsies temporales, un traitement reste nécessaire dans deux tiers des cas pour éviter les crises. Enfin, pour des raisons qui restent à déterminer, l’intervention ne corrige pas les autres symptômes liés à l’épilepsie, notamment la dépression, présente chez la moitié des patients résistants et qui conditionne leur qualité de vie. Au contraire, 15 à 20 % des patients souffriraient d’une dépression « de novo » après l’intervention. Une étude multicentrique est en cours, coordonnée par le Pr Bertrand de Toffol (CHU de Tours), pour préciser ce risque, peut-être lié à la proximité entre la zone épileptogène et les régions impliquées dans les émotions.

Source : Panorama du Médecin du 25 Février 2008

Je fais parti des 400 priviligiés

Ca fait flipper cette depression "de novo". Ca veut dire que certains patients opéré seront dépressif à vie, si la zone du cerveau qui gere les émotions a été touché

Y un truc space quand meme, quand ils parlent de dépression, y aussi ce qu'on disait la dernière fois le fait de devoir se reconstruire après opération?! donc même s'il y a cette histoire de zone du cerveau mais ca fait pas tout quand meme ?!

En tout cas, j'ai pas l'impression que nos opérées soient dépressives...

Nesejet a écrit:En tout cas, j'ai pas l'impression que nos opérées soient dépressives...

Je ne suis pas déprimée. Je suis encore mieux "dans mes pompes" depuis l'opération

Moi aussi je fais parti des 400 privilégiés. Ok pour ma part en post-op les émotions ont été chamboulées avec des pseudo-coups de blues mais même si ma zone épileptogène se trouvait proche de la zone des émotions je ne pense pas que tous les opérés deviennent dépressifs....
Moi aussi depuis l'opération je suis beaucoup mieux dans mes baskets et surtout je ne fais plus de crises

Cela fait plus de 6 mois que je n'ai plus fait de crises, alors pour ma part l'opération j'évite en attendant la suite, surtout que c'est le lobe frontal chez moi . Cela fait plusieurs années maintenant que mes crises sont rares et ça à l'air de s'espacer avec le temps. La Neuro m'a conseillée d'attendre dans mon cas.
Je sais que les crises sont toujours là néanmoins et je suis sous Trileptal (et Urbanyl si besoin).

Pour ma part, je ne pense pas non plus avoir été dépressive apres l'opération !

Certes, j'ai aussi connu des coups de blues... de me dire que j'allais devenir une "nouvelle moi", sans cette maladie, avec laquelle je m'etais créée une carapace... En fait, je paraissais, malgré tout, forte avec la maladie...

Quand il y a 10 ans tout juste, j'ai été opéré, je me suis sentie liberer... Quelque mois apres... je me sentais bien, mais comme... "nue"... sans cette dame épilepsie qui a grandi avec moi, qui a fait celle que je suis devenue aujourd'hui...

Ouff... nostalgie ??? Ah non, jamais !!! j'ai moi été aussi une privilégiée !! donc aucun regret, meme si peut etre aujourd'hui j'ai moins confiance en moi que quand j'etais encore malade... Peut etre...

Ouff... nostalgie ??? Ah non, jamais !!! j'ai moi été aussi une privilégiée !! donc aucun regret, meme si peut etre aujourd'hui j'ai moins confiance en moi que quand j'etais encore malade... Peut etre...

C'est bizarre, c'est contradictoire et pourtant ca ne m'étonne pas tant que ca ...

Et bien, je vais au contraire venir renforcer la théorie selon laquelle une intervention entraîne une dépression. Sachant que des facteurs autres mais liés à ma santé ont favorisé la dépression. Depuis les choses vont mieux, le cap difficile est franchi !
Je pense que cela dépend de la zone impliquée dans la maladie. POur ma part, zone temporale gauche. D'autres conséquences de l'opé sont une rééducation d'un certain type de mémoire.
Et pour ma part, pas le temps d'avoir un coup de blues, car retour en force de la maladie...
Mais bon...la fréquence est moindre et en général, l'intensité également.
Bilan général dans 15 jours ; on en saura plus !

En ce qui me concerne, cela fera tout juste 9 mois que j'aurai été opérée à la mi-mars. Je ne pense pas non plus avoir développé de dépression ou autre... Bien au contraire, tout va très bien car plus du tout de crises d'épilepsie depuis l'opération et le sevrage a été très rapide: 3 mois après on débutait la diminution progressive du traitement
Par contre: j'ai tout de même eu - durant les mois de convalescence qui ont suivi - des coups de bluzz, quelques crises d'angoisses (avec l'impression d'y rester parfois). Mais heureusement, je suis plus forte et arrive à les surmonter

Mais comme le disait bien Nanou, j'ai encore cette impression d'être "nue comme 1 vers" dans le sens où l'on vit plusieurs années avec 1 maladie. On doit fait attention à 1 certain rituel: médicaments, ne pas être trop fatiguée... Et du jour au lendemain, grâce à l'opération, nous sommes guéris. Ce n'est pas facile à gérer je trouve.