Mentir toujours et encore !

@ yannkuza : Ce que je voulais dire, c'est comment puis-je bien vivre et en toute sérénité si je passe mon temps à mentir et à cacher une partie de ma vie aux gens qui m'entourent. Je ne voulais pas pointer spécialement un ou une d'entre nous. C'est ma propre réflexion sur moi-même. Je n'en fais pas une généralité non plus, chacun ici le vit comme il peut et à sa façon.
Désolé si je t'ai heurté alors !

Je ne vais pas parler à place de Yannkuza mais je suis tout à fait d'accord avec ce qu'il dit juste au-dessus et cependant tes propos ne me heurtent pas, je te comprends.
L'épilepsie ne fait pas de moi ce que je suis, elle ne me carctérise pas mais elle tient une place importante dans ma vie, comme d'autres sujets importants que je préfère ne pas aborder avec n'importe qui et parfois, comme toi, je trouve ça pesant. Faire attention à ce que je dis, à qui je le dis, c'est moins une préoccupation pour moi en ce moment qu'il y a quelques temps mais je sais par expérience que ça peut être stressant et lourd à porter.

Non Chris tu ne m'as pas heurté, loin ne s'en faut. Je disais simplement ça en l'air, juste qu'il fallait faire attention de ne pas personnifier la maladie.
Et tout comme kinetic je comprends également ce que tu veux dire...

J'ai mis du temps à accepter les cadeaux pourris que la vie m'a données (et elle en a fait); mais je ne veux pas me considérer comme une victime (je ne dis ça pour personne; cette remarque me concerne).Tout ce que je fais j'essaye de le faire sans culpabilité pour me sentir "bien dans mes baskets"

Bien sûr, nous avons le droit de "mentir" au sujet de notre mal, mais n'est ce pas pour nous protéger et mêmes les autres? Et puis on a bien le droit de ranger "ça" dans notre jardin secret.

Chris, j'espère de mon côté que tu ne me trouve pas un poil agressif ou bien donneur de leçons car je n'ai jamais eu ce genre de prétentions (qui serai je pour avoir le droit de dire aux autres ce qu'ils ont à faire?)
J'essaye, comme tout un chacun, d'apporter un élément de réponse, une autre façon de "voir" les choses.

Et puis quand je dis que "je mens par omission, que je trouve ça moins grave", j'aurais dû préciser que je parlais pour moi.
Mais Je suis comme beaucoup d'entre vous: je déteste devoir mentir!!!

Mentir dans certaines situations ou domaines, comme pas mal d'entre-vous l'ont dit, est presque parfois "inévitable" pour ne pas se faire avoir ou ne pas être sous le côté (milieu du travail, l'école ...).

Mais si l'Epi est "vivable" au quotidien pour certains càd pas trop forte et que des personnes nous ou vous entourent, pourquoi mentir?

Alpaga a écrit:Mais si l'Epi est "vivable" au quotidien pour certains càd pas trop forte et que des personnes nous ou vous entourent, pourquoi mentir?

Sans mentir, pour une autre pathologie, j'ai choisi de ne pas en parler à mes proches pendant un certain temps. Je voulais être sûr d'être autant à l'aise que possible moi-même avec la maladie avant d'en parler. Je voulais maîtriser mon sujet, avoir digéré la nouvelle (ça a pris du temps), ne pas faire peur, savoir rassurer sans mentir cette fois, en y croyant moi-même, etc...
Et pour l'épilepsie pareil, j'ai attendu que le diagnostique soit posé véritablement, que les examens soient faits, que le traitement soit bien en place et que je sois moi-même rassuré pour aborder le sujet.
Je n'ai pas eu à mentir puisque personne n'avait idée de ce que je vivais mais j'ai préféré ne pas en parler avec mes proches avant d'être moi-même à l'aise dans mes baskets.

Kinetic a écrit:Sans mentir, pour une autre pathologie, j'ai choisi de ne pas en parler à mes proches pendant un certain temps. Je voulais être sûr d'être autant à l'aise que possible moi-même avec la maladie avant d'en parler. Je voulais maîtriser mon sujet, avoir digéré la nouvelle (ça a pris du temps), ne pas faire peur, savoir rassurer sans mentir cette fois, en y croyant moi-même, etc...
Et pour l'épilepsie pareil, j'ai attendu que le diagnostique soit posé véritablement, que les examens soient faits, que le traitement soit bien en place et que je sois moi-même rassuré pour aborder le sujet.
Je n'ai pas eu à mentir puisque personne n'avait idée de ce que je vivais mais j'ai préféré ne pas en parler avec mes proches avant d'être moi-même à l'aise dans mes baskets.

Ce que tu expliques ici dans ton message est différent d'un mensonge et totalement compréhensible
Chacun vivant son épilepsie - ou autre affection - d'une autre manière, ou d'une autre intensité. C'est tout à fait logique qu'il faille avoir un temps "d'adaptation" par rapport à autrui.

bonjour,
je ne sais pa si le sujet est fermé mais j'ai besoin de parler de cet état de fait car cela me pèse de plus en plus.
en effet, mentir sur sa maladie est très frustrant quand il s'agit de faire du sport, de parler devant le monde (présentation au boulot,etc).
je suis constamment obligé de paraitre encore plus sur que les autres pour etre au top.
je suis fatigué mais c'est ainsi.
en effet, comme je l'ai dit dans un autre post, j'ai un poste a grande responsabilité et je gère une centaine de personne. etre malade et faire la chasse à la maladie dans mon entreprise pour etre competitif, c'est franchement bizarre.
il y a ceux qui sont malade et ceux qui, pour un oui ou pour un non, vont voir un généraliste pour obtenir un arrêt de 2, 5 jours, et je les vois dans la rue, l'air de rien.
quand je vois ça alors que j'ai une maladie chronique, je pête un plomb et je prends sur moi pour ne pas avoir de crise.

mon médecin du travail est au courant, mais le boulot que j'ai est très prenant et j'adore. depuis ma rechute, je ne sais plus comment m'y prendre, car ma plus grosse crise depuis que j'ai 32 ans a eu lieu il y a une semaine jour pour jour.
dois-je en parler à mon patron qui a une confiance totale en moi? A mes collègues qui risquent de me considérer comme un pestiférer et de me mettre des batons dans les roues?
je ne veux pas de la pitié, de la compassion, j'ai horreur de ça.
je veux être normal, point.
mentir par omission, c'est mentir, et après le risque 'est de cultiver ce type de mensonge.

Ce que tu dis reflète bien la dualité du "je le dis?je le dis pas?".

Un conseil, si tu choisis de ne rien dire: ne la dis jamais; même à un proche collaborateur; le plus fidèle des alliés peut devenir le plus grand des ennemis.

Tu peux juste dire que tu es malade point.C'est ce que j'avais fais à l'époque.
Il y a la risque de faire une crise au boulot; mais peut être que cela n'arrivera jamais...
Il n'y a que toi pour pouvoir choisir entre la vérité ou le silence.
@+

j'ai un entretien d'embauche mardi, et je ne sais pas si je dois en parler à mon futur employeur...
que feriez vous à ma place?
merci

Bonjour Petitesandroo,

Tu n'as pas à en parler à ton employeur ! Si tu le fais, c'est une décision personnelle et nullement obligatoire !
Tu auras peut-être une visite médical avec un médecin du travail ou un médecin désigné et c'est à lui que tu "devras" en parler. Si ton état de santé n'est pas incompatible avec tes fonctions, il ne dira rien à l'employeur, s'il implique des restrictions, il fera savoir lesquels à l'employeur sans en mentionner la raison.

On peut aussi choisir d'en parler par choix...

A toi de voir ! Bon courage et bonne chance !

Je suis tout à fait d'accord avec Kinetic , petit sandro!!!!
Il n'a pas à savoir ton état de santé.... il doit simplement juger de tes competences!!!
Bon courage à toi

j'ai dis la vérité a ma famille, après une crise chez mon père, et la ils étaient tous curieux, que s'a ne ressemble pas a un malaise, et ils m'ont posés des questions, que j'ai du répondre. depuis ils se sont éloignés tous de moi, sauf ma mère qui ai décédée maintenant , sommes nous des pestiférés ?

sinon j'ai eue des voisins très sympa. ils se confiaient a moi et j'ai fais de même sur l'epi et en quelques jours, ils m'ont ignorés ! pourtant je suis une personne normal en dehors de cette maladie !?!

aujourd'hui, j'étais en réunion de direction avec mon patron et j'ai avoué devant tous mes collègues que j'étais épileptique depuis longtemps, avec un arrêt il y a 10 ans et une reprise il y a 3 mois.
j'attends maintenant quelles sont les conséquences dans les jours à venir.

Comment as-tu presenté cette maladie ? As-tu desacralisé la malasie?
Pour ma part, j'ai travaillé sur Papeete pendant 1an et je suis restée 2ans.
Franchement, je te dis chapeau!!!! ou taravana !!! je ne sais pas.
Pour ma part, je l'aurai jamais fait car sur l'île tout se sait et il y a beaucoup d'ignorance et de préjuger.
Tout coeur avec toi et j'espere que ton geste soit benefique!!
NANA

tariparau a écrit:aujourd'hui, j'étais en réunion de direction avec mon patron et j'ai avoué devant tous mes collègues que j'étais épileptique depuis longtemps, avec un arrêt il y a 10 ans et une reprise il y a 3 mois.
j'attends maintenant quelles sont les conséquences dans les jours à venir.

On "n'avoue" pas une maladie ! Ce n'est pas une faute.

Bon courage pour la suite, en espérant que tu te sentes soulagé !

Tu dois être soulagé quand même ?

On peut "avouer" une maladie, il n'y a pas toujours de "fautes" derrière le mot "avouer" !

"reconnaître avec difficulté"
synonymes : "admettre" "confier" "révéler"
http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/avouer/

(Bon après je pensais aussi qu'avouer n'avais que le sens "avouer une faute", j'ai découvert ça sur cette page !)

antobay a écrit:Tu dois être soulagé quand même ?

On peut "avouer" une maladie, il n'y a pas toujours de "fautes" derrière le mot "avouer" !

"reconnaître avec difficulté"
synonymes : "admettre" "confier" "révéler"
http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/avouer/

(Bon après je pensais aussi qu'avouer n'avais que le sens "avouer une faute", j'ai découvert ça sur cette page !)

Le Robert ne donne que des définitions à connotations négatives au mot.

Bah moi ma grand mère m'a donnée le Petit Robert 1977 (véridique), et bien sur il y a la connotation négative, mais pas que, il y a comme j'ai cité précédemment, "révéler" "confier"...

Mais depuis 1977, le mot à du changer !

[bon aller, trêve de troll, parenthèse fermée ?]

Comme tu veux !

bonsoir,
ne continuez pas sur la sémantique du mot avouer.
parlons plus du sujet du mensonge ou de l'omission devant nos collègues de travail, amis, famille.
je ne me sens pas plus soulagé car, comme je l'ai dit plus haut, j'attends le retour, si mes collègues vont continuer à me respecter tel que je suis, s'ils vont en parler à d'autres personnes qui vont ensuite se moquer de moi, etc.

a+

Désolé tariparau, j'ai trollé, c'était pas utile !

C'est vrai que mentir est à double tranchant...
Si on le dit, va-t-on essuyer de désobligeantes réflexions ?
Après il peut y avoir des personnes très compréhensives et à l'écoute, mais l'épilepsie est inconnue pour beaucoup, et fait peur je pense...

C'est un peu l’expérience que j'en ai eu perso...

Si l'épilepsie fais peur, c'est parce que les gens ne savent pas comment réagir, parce que c'est impressionnant, parce que ça touche à la "tête", etc... Avec un peu d'information ça finit par passer avec les gens qui en valent la peine. Pour les autres : tant pis !

Mais en général, l'épilepsie passe assez bien. Les gens n'ont pas peur pour eux, il n'y a pas trop de rumeurs, de légendes urbaines sur le sujet. Ca ne fait "que" mettre mal à l'aise et au final, c'est l'indifférence qu'il l'emporte.
Il peut y avoir une certaine lassitude si on fait des crises souvent mais c'est limite, normal.

C'est mon expérience.

pendant un rdv avec une nouvelle copine, je ne lui ai pas parlée de mes crises ! j'ai trop peur qu'elle s'éloigne de moi après cette révélation !
je préfère être appréciée pour ce que je suis plutôt que de ma maladie !

tariparau a écrit:aujourd'hui, j'étais en réunion de direction avec mon patron et j'ai avoué devant tous mes collègues que j'étais épileptique depuis longtemps, avec un arrêt il y a 10 ans et une reprise il y a 3 mois.
j'attends maintenant quelles sont les conséquences dans les jours à venir.

bjr, en tout cas ils ont aucun droit de te licencier !

si pendant 3 mois tu en as pas faite, ils doivent le considérer comme une bonne nouvelle !
faut jamais avouer sa maladie a son travail, ils ont pas a connaître ta santé. ça peut apporter quelques préjudices ! les patrons n'aiment pas les malades. j'en ai fais une au travail, et plus personnes avaient le même regard sur moi, surtout le boss, et j'ai plus jamais montée de grade depuis ce moment là !

bouchon a écrit:
faut jamais avouer sa maladie a son travail,

Chacun fait ce qu'il veut en fonction de son cas personnel, de ses envies, craintes, besoins, etc...